Les réclamations d’assurance habitation augmentent partout au Canada, ce qui est une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Les compagnies d’assurance ont du mal à payer les factures croissantes, les experts en sinistres sont aux prises avec un nombre croissant de sinistres complexes et les assurés sont confrontés à une augmentation des primes d’assurance habitation et à une diminution de la couverture d’assurance.
En fait, selon un rapport d’Applied Systems, les primes d’assurance des biens personnels ont augmenté de 5,8% en moyenne, les plus fortes augmentations locales ayant été enregistrées en Alberta (12,1%) et en Colombie-Britannique (11,2%).
Qu’est-ce qui motive les réclamations d’assurance habitation? Examinons deux facteurs principaux.
Phénomènes météorologiques extrêmes

Selon le Bureau d’assurance du Canada, les phénomènes météorologiques extrêmes tels que le vent, les incendies et les inondations sont les principaux responsables de l’augmentation des pertes d’assurance. De 2017 à 2018, les pertes assurées ont augmenté de 60% en raison de catastrophes naturelles. Depuis 2009, les pertes assurées dues aux catastrophes naturelles se sont élevées en moyenne à 1,4 milliard chaque année au Canada. Ce qui est unique dans cette statistique, c’est qu’il n’y avait pas de catastrophe naturelle à blâmer pour cette augmentation, c’était l’impact conjoint d’autres événements à petite échelle dans tout le pays.
De nombreuses collectivités au Canada sont de plus en plus vulnérables aux inondations à mesure que les conditions météorologiques changent, et les inondations ont un impact particulièrement important sur les réclamations d’assurance habitation. Par exemple, les dégâts d’eau ont représenté plus de 50% de l’augmentation des paiements d’assurance catastrophique.
Le risque croissant de feux de forêt est une autre menace pour les foyers canadiens. Avec des feux de forêt massifs et destructeurs comme l’incendie de Fort McMurray en Alberta en 2016 et les feux de forêt en Colombie-Britannique en 2017 et 2018, des chercheurs de Ressources naturelles Canada estiment que 10% des bâtiments au Canada sont dangereusement proches de la végétation qui pourrait devenir du combustible dans un feu de forêt.
Le risque croissant que les coûts des sinistres deviennent incontrôlables oblige les fournisseurs d’assurance habitation à repenser leurs polices. Au lieu d’augmenter les taux des polices d’assurance habitation dès le départ, beaucoup modifient la composition des polices en rendant les protections liées aux conditions météorologiques telles que les refoulements d’égouts, la grêle, le vent et les inondations facultatives. De plus, les nouvelles sous-limites et franchises réduisent le risque pour les compagnies d’assurance tout en augmentant le coût d’assurance pour les propriétaires qui recherchent une couverture complète de la police d’assurance habitation.
Évolution des maisons

Les maisons deviennent également plus grandes et plus coûteuses à réparer. Par exemple, il devient de la norme d’avoir des sous-sols finis qui servent d’espace de vie. Combiné au risque croissant d’inondation, les sous-sols ont une valeur plus élevée, potentiellement plus d’éléments endommagés et sont inondés plus souvent. Tous ces facteurs font grimper les réclamations d’assurance habitation et la valeur de ces réclamations.
Les maisons canadiennes vieillissent également, et il y a une bonne raison pour laquelle les primes d’assurance habitation augmentent avec l’âge d’une maison. C’est surtout le mauvais rendement de l’infrastructure d’une maison qui a tendance à causer des dommages. Les tuyaux et les toits qui fuient, les câbles électriques effilochés et les fournaises défectueuses sont tous des exemples de dangers potentiels dans une vieille maison. C’est pourquoi une maison neuve bénéficie d’un rabais de 36% sur l’assurance habitation en moyenne par rapport aux maisons plus anciennes.
Freiner la tendance grâce à la technologie

Technologie SMART
Tout n’est pas sombre pour l’avenir des réclamations d’assurance habitation . Les nouvelles technologies pourraient atténuer l’augmentation des sinistres d’assurance.
Des capteurs de fuite qui aident à prévenir les dommages dans votre maison. Des serrures intelligentes qui permettent aux propriétaires de loger à distance et détecteront si quelqu’un tente de s’introduire. Du point de vue de l’assurance et du propriétaire, la technologie intelligente est un excellent moyen de prévenir les dommages matériels. La prochaine vague de technologie intelligente donnera même aux propriétaires la possibilité de fermer à distance une source d’eau si une fuite est détectée, d’activer des gicleurs intelligents en cas d’incendie ou d’appeler les services d’urgence si une effraction est détectée. Cette couche supplémentaire de protection technologique a le potentiel non seulement d’arrêter d’autres dommages lorsqu’un problème survient dans votre maison, mais elle peut également prévenir les dommages.
Pourtant, la technologie SMART reste une ressource inexploitée dans les foyers canadiens. Selon un rapport du Groupe néo-démocrate, bien que 80% des Canadiens sachent ce qu’est la technologie SMART domestique, seulement 16% des Canadiens affirment en posséder une. Les hommes et les jeunes propriétaires sont les plus susceptibles d’avoir investi dans des produits domotiques connectés au réseau. L’adoption plus généralisée de cette technologie pourrait mettre fin à l’explosion des demandes d’assurance habitation à l’avenir.
Changer la façon dont nous construisons
La prochaine mise à jour du Code du bâtiment du Canada en 2020 devrait aborder spécifiquement les risques posés par les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes.
La mise à jour du code du bâtiment signifie qu’une nouvelle génération de maisons canadiennes sera mieux en mesure de faire face aux conditions météorologiques extrêmes telles que les inondations, les fortes chutes de neige et le vent.
Changer la façon dont nous construisons des maisons pour qu’elles soient plus résistantes aux risques liés aux conditions météorologiques pourrait changer la donne et freiner la hausse du coût de l’assurance habitation à l’avenir. Cependant, l’effet de la mise à jour du code du bâtiment ne sera pas le même pour tous les Canadiens. Ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter une maison neuve seront probablement confrontés à un coût d’assurance habitation beaucoup plus élevé ou auront moins de protection d’assurance à l’avenir, comparativement à ceux qui vivent dans une maison neuve.
Impact sur l’industrie de l’assurance habitation

Le nombre, le coût et la complexité croissants des réclamations d’assurance habitation exercent une forte pression sur les compagnies d’assurance et les experts en sinistres. En raison des risques croissants de réclamations d’assurance importantes, de nombreuses compagnies d’assurance doivent augmenter les primes d’assurance habitation ou réduire la couverture incluse dans la police. Il peut être difficile de s’adapter à cette nouvelle réalité d’assurance habitation, tant pour les assurés que pour les experts en sinistres, car l’écart se creuse entre les attentes des assurés et ce que les compagnies d’assurance habitation offrent. Tous ces facteurs rendent le processus de réclamation plus long et plus compliqué.
Accomsure peut aider à compenser une partie de la hausse des coûts des sinistres. En gérant professionnellement les frais d’indemnisation des titulaires de police pendant les sinistres, nous pouvons réduire le coût total des sinistres et aider à gérer les attentes concernant les limites des polices avec les titulaires de police dès le départ. Contactez-nous dès aujourd’hui pour en savoir plus sur nos services et sur la façon dont nous pouvons vous aider à mieux gérer les exigences en matière d’indemnisation d’assurance habitation.



